Personnages – Aurore Boulée

Rebelle et replète, Aurore Boulée n’en fait qu’à sa tête.

Aurore Boulée est l’arrière-grand-mère de mon arrière-grand-mère. Six générations de femmes nous séparent.
C’est aussi le personnage principal de la première partie de mon roman.

Aurore, née en 1796, est la fille de Gérard Boulée, un entrepreneur en bâtiments de Compiègne très marquée par les idées de la Révolution. Capricieuse et libre, elle ressemble à son père qui l’élève en l’incitant à prendre sa place sans rien attendre des autres. Très jolie, un peu ronde, elle est dépourvue de tout sentiment religieux, au grand dam de sa mère, une dévote respectueuse des convenances.

En 1813, fiancée à dix-sept ans à un notaire de Soissons, Charles Paillet, elle reçoit en cadeau un magnifique médaillon qui sert de fil rouge à mon histoire puisque Aurore transmettra ce bijou à sa fille, Caroline, qui l’offrira à son tour à sa fille Jeanne, les héroïnes des deuxième et troisième partie de mon roman.

Aurore, après plusieurs années de mariage et la perte tragique de ses deux fils, quitte son mari pour un bel amant : Louis-Nicolas du Baret, un noble de l’ancien régime, un flamboyant et riche séducteur qui s’offre, avec cette femme assez folle pour tout quitter pour lui, un dernier amour au crépuscule de sa vie puisqu’il approche la soixantaine. L’adultère féminin est une faute pénale depuis 1810 (et le restera jusqu’en … 1975), le divorce n’existe plus depuis 1816.

L’époux furieux, humilié, intente un procès aux amants, épaulé par son frère, un ténor du barreau parisien de l’époque. Cette banale histoire de désamour se transformera en lutte à mort entre le mari et l’amant.
Le roman s’ouvre sur la scène du verdict, le plus sévère jamais prononcé en France dans une affaire d’adultère, rendu le 25 février 1832 au tribunal correctionnel de Laon.

Personnage suivant : Hippolyte Chamorin